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L’ère des camions électriques: où en est-on au Québec en 2020?

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L’ère des camions électriques: où en est-on au Québec en 2020?

Le secteur du transport routier est-il à l’aube d’une révolution ? En tout cas, certains acteurs de ce milieu croient fermement que l’arrivée des camions électriques pourrait entraîner des changements significatifs pour bien des entreprises offrant des services de transport de marchandises, notamment au Québec où des projets ont récemment vu le jour.

Pourtant, d’importants obstacles peuvent ralentir le développement de cette industrie prometteuse… Où en est-on dans la transition vers ce mode de transport plus écologique ?

Les camions électriques en 2020 : encore trop tôt pour le transport de marchandises

2020 était, selon le Journal de Montréal, « une année prometteuse pour les véhicules électriques ». Il est vrai qu’aujourd’hui, les regards des principaux acteurs des véhicules électriques sont tournés vers le Québec.

Le Québec, pionnier de l’électrification des camions

Le camion électrique québécois Lion8 est le projet phare de l’industrie. Grâce notamment à une autonomie de 400 km, des coûts réduits et une empreinte écologique bien moins importante, il attire aujourd’hui différents types d’industries telles que la collecte de déchets ou le commerce en ligne.

Cependant, le monde du transport de marchandises doit encore faire face à des difficultés : 2020 ne semble pas être l’année de l’électrification des équipements du secteur.

Une transition qui pourrait passer par des camions hybrides

Si les véhicules 100 % électriques ne sont pas encore une alternative réaliste aux tracteurs diesel, un autre type de camion pourrait cependant aider les compagnies de transport à réduire leur consommation de carburant fossile. Les services associés au transport par camion lourd consomment d’ailleurs à eux seuls près de 25 % de tout le pétrole utilisé à des fins de déplacements au Québec. Une motorisation hybride pourrait permettre une réduction importante de la consommation de diesel, tout en offrant une autonomie supérieure à celle qu’offre une motorisation uniquement électrique.

Cette technologie, aussi disponible dans plusieurs voitures de série, est déjà éprouvée et commence déjà à faire son apparition chez les constructeurs de remorques. Évidemment, ces derniers doivent composer avec des contraintes différentes telles que la capacité de remorquage.

Le motoriste américain Cummins prévoit même pouvoir offrir ses moteurs hybrides à des constructeurs dès cette année. Ceux-ci combinent l’utilisation d’une batterie et d’une génératrice diesel. L’autonomie annoncée est de près de 500 km, dont 160 km peuvent être parcourus en mode 100 % électrique. Selon ses représentants, ce moteur représente une façon intéressante d’électrifier une flotte de camions, et de réduire de près de la moitié la consommation de diesel.

Les obstacles majeurs au développement des camions électriques au Québec

Pour des raisons évidentes, les transporteurs québécois doivent patienter un peu plus longtemps que leurs homologues d’autres industries avant de lancer dans leur passage à l’électrique. Les conditions climatiques rendent la vie dure aux batteries et l’immensité du territoire font en sorte que les camions doivent pouvoir parcourir des distances supérieures à l’autonomie des camions qui feront leur apparition au cours des prochaines années.

L’autonomie des camions électriques : le frein principal pour plusieurs transporteurs

À l’heure actuelle, la technologie des véhicules électriques devient de plus en plus viable pour les automobilistes. L’autonomie des voitures mues par une motorisation 100 % électrique ne cesse d’ailleurs d’augmenter et atteint maintenant près de 500 km.

Toutefois, en sachant que les chauffeurs de camion peuvent avoir à parcourir le double de cette distance en une seule journée, par exemple pour assurer le transport et la livraison aux États-Unis, il est certain que les camions électriques n’offrent pas encore une autonomie suffisante pour supplanter les véhicules diesel. En effet, le manque de capacité de stockage d’énergie des batteries, la rareté des bornes de recharge et le temps nécessaire pour recharger les véhicules font en sorte que les camions diesel offrent beaucoup plus de flexibilité aux transporteurs.

C’est donc dire qu’à court terme, les camions 100 % électriques seront surtout limités à des applications spécifiques bien adaptées à la technologie, comme la livraison à domicile sur de courtes distances.