Les camions autonomes rouleront-ils un jour sur les routes du Québec?
Le futur est à nos portes! La majorité des fabricants automobiles et certaines entreprises d’envergure se sont engagés à concevoir et à mettre sur la route des véhicules munis de systèmes de conduite automatisés permettant au conducteur de céder totalement la maitrise du véhicule. Chez nos voisins du Sud, les essais qui ont été effectués semblent avoir été concluants. Mais, qu’en est-il ici? Les camions autonomes circuleront-ils bientôt sur nos routes? Survolons le sujet ensemble.
Faire la distinction entre camion autonome, automatisé et connecté
L’industrie du transport ne cesse d’évoluer. Et avant d’entamer le vif du sujet, faisons un peu de ménage terminologique, car les mots liés aux véhicules qui peuvent se conduire sans l’intervention directe ou indirecte d’un chauffeur sont fréquemment confondus. Véhicule automatisé, connecté et autonome, comment s’y retrouver?
Un véhicule automatisé peut être conduit normalement ou sans l’intervention d’un conducteur dans certaines conditions seulement. Un véhicule connecté en est un qui peut communiquer avec le conducteur, les autres véhicules et les infrastructures environnantes via l’utilisation de différentes technologies. Un véhicule autonome, quant à lui, peut rouler sans surveillance ni intervention humaine. C’est ce type de véhicule qui nous intéresse dans le cadre de cet article.
Les camions autonomes et le Québec : un résumé de la situation actuelle
En 2018, des modifications ont été apportées au Code de la sécurité routière pour permettre la mise en œuvre de projets pilotes visant à expérimenter différents nouveaux moyens de transport et à encadrer la circulation de ces derniers. Les camions autonomes en font partie.
Or, il faut savoir qu’au Québec l’expérimentation de véhicules autonomes sur le chemin public n’est pas ouverte à tous les véhicules. Seuls ceux autorisés dans le cadre d’un projet pilote le sont.
Qui autorise les projets pilotes?
Le ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports est la seule personne à pouvoir autoriser l’expérimentation de nouveaux moyens de transport faisant appel à des innovations technologiques. Normalement, la durée maximale d’un projet pilote ne peut pas dépasser 5 ans, sauf en certaines occasions où il peut être prolongé de 2 années supplémentaires.
Les camions autonomes : la révolution approche
Ainsi, il est donc présentement interdit de mettre en circulation un véhicule autonome sur le chemin public si l’opération n’est pas mise en branle dans le cadre d’un projet pilote, à moins que ce véhicule ait un niveau d’automatisation de conduite 3, c’est-à-dire un système de conduite automatisé contrôlant tous les aspects de la conduite dynamique aussi connu sous le nom d’automatisation conditionnelle.
Toutefois, les diverses expérimentations qui ont lieu actuellement au Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde, laissent présumer que le succès de ces projets pilotes révolutionnera prochainement l’industrie du transport, ne serait-ce qu’en termes d’économies salariales et de gains de productivité. Êtes-vous prêt à la vivre?